Veillée Anniversaire du 07/12/08

22:16] 4Fimbrethil> *lumignons, redondant, sporadique, tatou, verroterie*
[22:16] 1Lokiloaken> 3 et criminalité
[22:16] 6Elly> fregius> le Bien a gagné (en fait mon pc a rebooté quand je prenais l'ascendant psychologique)
[22:16] 1saturnien> 5 lol
[22:17] 5Lokiloaken fait craquer ses doigts et se chauffe la voix
[22:17] 4Fimbrethil> *lumignons, redondant, sporadique, tatou, verroterie, criminalité*
[22:18] 1Lokiloaken> 3 Il était une fois...=)
[22:19] 1Lokiloaken> 3 Il était une fois donc, un grand et puissant empire tout à l'Est du monde
[22:20] 1Lokiloaken> 3 De grandes et magnifiques terres verdoyantes, de sombres et riches forêts en était le coeur..
[22:21] 1Lokiloaken> 3 .. de grandes et puissantes falaises, creusées par des milliers de criques secretes et silencieuses en etaient le sourire
[22:22] 1Lokiloaken> 3 l'une d'elle abritait un petit port de pecheurs
[22:23] 1Lokiloaken> 3 Nous approchions de la fete de l'Ecume, moment magique pour les enfants, presque redondant pour les anciens. Cet évenment rythmait les cycles solaires depuis l'eternité
[22:25] 1Lokiloaken> 3 Des milliers de lumignons dancaient au fenetre de la cité lacustre, comme si les étoiles etaient descendue sur la terre pour un soir.
[22:26] 1Lokiloaken> 3 Le vieux Fregolo les regardaient danser dans le vent, pensif.
[22:28] 1Lokiloaken> 3 Les cris des enfants et les chant des femmes résonnaient plus loin dans le village, l'euphorie de son peuple montait doucement dans la chaleur de la nuit.
[22:28] 1Lokiloaken> 3 Pourtant, le vieux Fregolo etait amer
[22:28] 1Lokiloaken> 3 Avec sa cane il jouait machinalement avec un des lumignons accroché la, maugréant dans sa barbe des mots incomprehensibles..
[22:30] 1Lokiloaken> 3 Durant des années , il avait gravé sur la peau des jeunes femmes et des jeunes pecheurs les signes que lui seul savait lire, arabesques de couleurs au sens oublié.. chaque jeune adulte passait entre ses mains..
[22:31] 1Lokiloaken> 3 .. et se voyait ressortir du fond de sa sombre cabane avec un tatoo resplendissant , accroché à leur corps comme un coquillage sur son rocher.
[22:33] 1Lokiloaken> 3 Fregolo avait herité de ce don de par son pere, qui le tenait de son grand pere. A travers les tatouages iniatiques qu'il pratiquait , il libérait la force des jeunes gens à la suface de leur corps. Et ainsi , le village accueillait un nouvel adulte, une nouvelle force.
[22:33] 1Lokiloaken> 3 et ainsi, le village prosperait. Depuis l'eternité.
[22:33] 1Lokiloaken> 3 Mais Fregolo était inquiet ce soir.
[22:34] 1Lokiloaken> 3 Hier, la jeune Maya était passé entre ses mains, ce qui était ressorti de ses chairs avait fortement troublé le vieux sorcier.
[22:34] 4Fimbrethil> ^^
[22:36] 1Lokiloaken> 3 Maya lui avait demandé la signification de ce serpent mauve qui semblait sortir de son sexe pour s'enrouler autour du ventre de la jeune femme.
[22:36] 1Lokiloaken> 3 Et le vieux Fregolo était resté silencieux. Et avait bredouillé quelques mots.
[22:37] 1Lokiloaken> 3 "Plus tard.. plus tard Maya, je te le dirai, va te reposer.."
[22:38] 1Lokiloaken> 3 La fete battait son plein a present, la danse des couples avait commencé.
[22:39] 1Lokiloaken> 3 Une brise légére vint deranger les pensées du vieux Fregolo, éteignant soudainement la petite flamme du lumignon.
[22:41] 1Lokiloaken> 3 Grognant un coup, il se décida finalement a rejoindre les festivités d'un pas trainant.
[22:42] 1Lokiloaken> 3 Au d'tour d'un croisement de passerelles en bois, une voix l'interpella.
1 [22:42] Elly a quitté le chat. Quit: A bientôt
[22:43] 1Lokiloaken> 3 "Vieux magom, ... c'estmoi.. Maya.... je.. je sais.."
[22:43] 1Lokiloaken> 3 Fregolo se retourna et apercu la jeune femme, nue, éclairée par la lumiere dansante des lumières
[22:44] 1Lokiloaken> 3 "Vous savez egalement..?"
[22:45] 1Lokiloaken> 3 Le vieux se lissa les moustaches, et lentement hocha de la tete en guise de reponse.
[22:45] 1Lokiloaken> 3 "Vous saviez que cela arriverai en ce jour de l'Ecume?"
[22:45] 1Lokiloaken> 3 Le vieux hésita un moment et fini par repondre :
[22:46] 1Lokiloaken> 3 "c'était ecrit, oui..."
[22:47] 1Lokiloaken> 3 "J'aurai du te tuer des que j'ai compris.. tu entends? te tuer! Maintenant, c'est trop tard.."
[22:48] 1Lokiloaken> 3 La jeune femme s'accroupit, écartant les cuisses du meme coup. Ses yeux fixaient le vieillard, et un sourire indécent ornait son visage.
[22:48] 1Lokiloaken> 3 Oui tu aurais du, miserable, maintenant c'est trop tard.."
[22:49] 1Lokiloaken> 3 Le vent souffla plus fort, agitant les lanternes. La musique montait toujours plus haut, encombrant l'espace.
[22:50] 1Lokiloaken> 3 Sur le corps de la jeune femme, éclairer par une lumière vacillante, le serpent Naa déroulait lentement ses anneaux.
[22:52] 1Lokiloaken> 3 Glissant sur le corps de la jeune femme, puis sur les planches humides de la passerelle, il se jeta sur le vieux sorcier en un eclair, ou peut etre pas.. lent et vif qu'il est à la fois.
[22:53] 1Lokiloaken> 3 Enserrant le vieux Fregolo, il sifflait à ses oreilles. On e voyait pas sa queue, car le reste de son corps était encore dans le sexe de la sorciere.
[22:53] 1Lokiloaken> 3 "et maintenant, vieux débri, ss, que va t il ssse passsser?"
[22:54] 1Lokiloaken> 3 Fregolo ferma les yeux et pria les dieux.
[22:54] 1Lokiloaken> 3 "Naa j'ai été, Naa je sssuis, Naa je ssserais, toi tu n'es rien, sss et les tiens ne ssseront bientot plus rien"
[22:55] 1Lokiloaken> 3 ...
[22:56] 1Lokiloaken> 3 Lorsque Tembo le marchand ambulant arriva au village le lendemain, il n'en cru pas ses yeux.
[22:57] 1Lokiloaken> 3 Dans la lumière blafarde du matin, il decouvrit l'horreur de corps ensanglanté et lacérés, jonchant le sol.
[22:57] 1Lokiloaken> 3 La ou les enfants avaient danser, ne subsister que quelques petits corps sans vie, atrocement mutilés.
[22:58] 1Lokiloaken> 3 Partout ce n'etait que rivieres de sang et de chairs, meme les fuyards avaient été rattrapé et ornait les abords du villages, comme des pantins desarticulés et sans vie.
[22:59] 1Lokiloaken> 3 Lorsqu'il atteignit la plus grande des cabane, il trouva a la place du chef, une jeune femme assise par terre, jambe écartées.
[23:00] 1Lokiloaken> 3 Entre ses cuisses, des centaines de petits oeufs avaient éclots, et de noirs et fins serpent en étaient sortis.
[23:01] 1Lokiloaken> 3 Quand elle releva la tete, sous sa tignasse brune et ensanglanté, Temblo vit son propre reflet dans ses deux grands yeux vides.
[23:01] 1Lokiloaken> 3 Ce fut la derniere chose qu'il vit.
[23:01] 1Lokiloaken> 3 .... fin (?)....
[23:01] 4Fimbrethil> clap clap clap

23:05] 5Lokiloaken vient de vous raconter Le triste retour de Naa , un joyeux conte d'anniversaire sponsorisé par le MLF

[23:21] 1Lokiloaken> 3 *Statue* ! (ca t'apprendra)
[23:21] 1franzowsky> spolié par l'argos smsien
[23:21] 1saturnien> 5 cunéïforme
[23:22] 1Lokiloaken> 3 le sire conflexe
[23:23] 1saturnien> 5 le lac sent cire qu'on flexe*
[23:23] 1Lokiloaken> 3 ^^
[23:23] 1Lokiloaken> 3 statue, cuneiforme et heu....forteresse!
[23:24] 4Fimbrethil> périmétrique
[23:25] 4Fimbrethil> guitare
[23:25] 1saturnien> 5 cotillons?
[23:25] 1Lokiloaken> 3 ^^
[23:26] 1franzowsky> la forteresse est là,
[23:26] 1franzowsky> devant lui elle apparait entre deux cars de touristes
[23:26] 1franzowsky> il fait chaud
[23:26] 1franzowsky> comme à l'époque
[23:27] 1franzowsky> mais maintenant le sol goudronné autorise les camions des glaciers a venir rafraichir les vacanciers suants dans leur short
[23:27] 1franzowsky> lui il est pas en short
[23:28] 1franzowsky> plutot en salopette
[23:28] 1franzowsky> pas en tong plutot en botte
[23:28] 1franzowsky> il a l'air d'un con quoi
[23:28] 1franzowsky> il entend les gens rire, pas de doute c'est pour lui
[23:29] 1franzowsky> lui il a quitté la ferme et traversé le pays pour voir ces vieilles pierres
[23:29] 4Fimbrethil> (bonne nuit à tous, je m'éclipse, je lirai le reste sur le forum)
[23:29] 1franzowsky> lui il les avaient déjà vu
[23:30] 1franzowsky> petit il les dessinait déjà
[23:30] 1franzowsky> avec des potences sous l'orages et des corps décharné sur les potences
1 [23:31] Fimbrethil a quitté le chat. Quit: A bientôt
[23:32] 1franzowsky> il aurait aimé aujourd'hui faire connaitre le même sort aux corps trop gras des touristes
[23:32] 1saturnien> 5 'bonne nuit)
[23:32] 1franzowsky> mais aujourd'hui il a l'air d'un con
[23:32] 1franzowsky> la roue tourne
1 [23:32] Fregius a quitté le chat. Quit: A bientôt
[23:33] 1franzowsky> tout le monde s'en fou que la statue en haut des marche lui ressemble
[23:33] 1franzowsky> que ces inscriptions en cunéiformes écrive un nom cruel qu'il a autrefois porté
[23:35] 1franzowsky> et les histoires de réincarnation machées avec son argot de plouc çà ne mène qu'à l'asile...
[23:36] 1franzowsky> Ce soir il repartira à la ferme.
[23:37] 1franzowsky> Si la colère ne retombe pas il envisagera de revenir nettoyer la populace avec des moyens modernes
[23:37] 1franzowsky> faut vivre avec son époque
[23:38] 1franzowsky> un nettoyage périmètrique de ses hérétiques à coup de fusils automatique.
[23:38] 1franzowsky> L'engin serait camouflé dans un étui de guitare
[23:39] 1franzowsky> il le sortirait
[23:39] 1franzowsky> la foule crirait comme à l'époque
[23:40] 1franzowsky> puis les tireurs de la police l'enverrait à son tour vers une autre incarnation et une époque peut-être plus respectueuse de son karma qui sait?
[23:40] 1franzowsky> fin
[23:41] 1Narf> *applause*
[23:41] 1Narf>
[23:41] 1saturnien> 5 bravoo
[23:42] 1franzowsky> bonne nuit les petits
[23:42] 1saturnien> 5 un titre avant ? et au fait qui sauve ?
[23:42] 1franzowsky> euh,
[23:43] 1franzowsky> John Attila Beauregard
[23:44] 1franzowsky> Jésus save us
[23:44] 1saturnien> 5 ^^
[23:44] 1saturnien> 5 jésus revient et il n'est pas content ^^
[23:44] 1Lokiloaken> 3 ^^

[23:52] 1saturnien> 5 bon alors si vous le permettez ce soir, je vous fait un pastiche
[23:52] 1saturnien> 5 51
[23:53] 1Lokiloaken> 3 ^^
[23:53] 1Lokiloaken> 3 oki
[23:53] 1saturnien> 5 vos mots
[23:53] 1Narf> apéro
[23:53] 1saturnien> 5 après, vos mies
[23:55] 1Lokiloaken> 3 encrier
[23:55] 1Lokiloaken> 3 boulier
[23:55] 1Narf> geysha
[23:56] 1Lokiloaken> 3 mantra
[23:56] 1saturnien> 5 oki
[23:56] 1saturnien> 5 j'y go
[23:57] 1saturnien> 5 L'univers
[23:57] 1saturnien> 5 sombre et mystérieux
[23:58] 1saturnien> 5 enfin pour la plupard, car la grande A-TUIN, elle sait depuis des éons que le mystère, n'est qu'un passage de l'inconnu au quotidien, et le sien, est de le traverser sans mystère à grand coup de nageoire
[23:59] 1Lokiloaken> 3 ^^
[23:59] 1saturnien> 5 l'univers, le mystère et le quotidien
[00:01] 1saturnien> 5 sur son dos immuables, 4 éléphants tiennent le disque monde, un mode plat, en relief, pétillant et traversé par des brumes octarines surplonbant les chutes d'eau qui de son bord viennent se perdre dans le mystère de l'univers déja cité
[00:04] 1saturnien> 5 il est bien pétillant alors, ce soir où nous nous penchons sur lui, car la fête du porcher va étendre ses délices dans deux jours dans la région d'ankh-morpok la plus grande cité du disque monde, et si nous nous penchons mieux, nous relevons vite une tête aux narines offensées car nous venons de respirer cette ville et surtout l'ankh, le seul fleuve que l'on peut traverser à pied et ou s'y noyer témoigne d'une patience suicidai
[00:06] 1saturnien> 5 avec courage, nous nous interressont à une maison en particulier, jouxtant la guilde des alchimistes, et qui vient d'emettre des ondes particulières
[00:06] 1Lokiloaken> 3 (plus j'ecoute, plus j'ai l'impression d'un sentiment de deja-viouuu ^^)
[00:07] 1saturnien> 5 (d'habitude le quartier entier emet des ondes particulières à cause de la dite guilde, mais ondes généralement précédées d'un boum retentissant)
[00:09] 1saturnien> 5 dans cette maison, sous ce toit où les gargouilles recrachent savamment sur les passants la pluie fine qui tombe en ce soir d'hiver, un homme, un éphébien, coincé dans sa baignoire crie son dernier EUREKA!
[00:10] 1Lokiloaken> 3 ^^
[00:11] 1saturnien> 5 en travers de sa baignoire, l'encrier vient de voler vers le mur, le boulier coule doucement parmis les bulles de savon, et un parchemin griffonné s'humidifie dans le poing serré d'un homme, qu'une grande révélation vient de stopper le coeur
[00:13] 1saturnien> 5 l'homme se regarde lui même : _ c'est balot, au moment où j'avais trouvé la formule du mantra du porcher !
[00:13] 1saturnien> 5 - ET C'ETAIT INTERRESSANT ?
[00:14] 1Lokiloaken> 3 ^^ la mooort ^^
[00:14] 1saturnien> 5 ben oui quand même, je pouvais invoquer le père porcher à volonté, vous ne le connaissez pas, par hasard ?
[00:14] 1saturnien> 5 JE L'AI MÊME REMPLACE UNE FOIS
[00:16] 1saturnien> 5 ah ? et bien, vous vous imaginez, des cadeaux à volonté sans attendre la nuit de fête, c'était génial comme idée, non ?
[00:17] 1saturnien> 5 - NON, TROP DE TRAVAIL JUSTE POUR UNE SEULE PERSONNE, CE N'EST PAS BON ! ..... ON Y VA MAINTENANT ?
[00:18] 1saturnien> 5 oui fit l'homme dépité... il lui vint une idée : - dites, il y aura l'apéro là où l'on va ?
[00:18] 1franzowsky> bon, je vous laisse
[00:18] 1franzowsky> bonne nuit cette fois
[00:19] 1saturnien> 5 (oki bonne nuit)
1 [00:19] franzowsky a quitté le chat. Quit: A bientôt
[00:19] 1saturnien> 5 CE N4EST PAS SUR, TOUT DEPEND à CE QUE VOUS CROYEZ
[00:22] 1saturnien> 5 l'homme se dématerialisa et suivi son visiteur maigre. Son corps se relacha dans l'eau tiède et se faisant sa main se dessera et le parchemin qu'il tenait, avec l'aide d'un courant d'air providentiel, s'envola par la fenêtre, il virevolta dans les rues desertes et vint se poser devant un petit chien qui se grattait avec frénesie
[00:23] 1saturnien> 5 Gaspode cessa son épouillage virulent et s e pencha sur les lignes inscrites
[00:23] 1saturnien> 5 - encore heureux que je ne sache pas lire en plus dit -il alors que Ron l'infect, précédé par son odeur s'en saisi
[00:24] 1saturnien> 5 Ron se mit à lire le mantra : Geysha, or, pouvoir, geycha, or, pouvoir ......
[00:25] 1Lokiloaken> 3 ^^
[00:27] 1saturnien> 5 à ces mots, un son de clochette parvint croissant, venu des nuages bas, un immense chariot, conduit par un homme velu, aux canines recourbées saillantes, embarqua, Ron et Gaspode pour les amener directement sur DUMANIFESTINE, la montagne des dieux ou cohen et sa horde d'argent venait de terminer le ménage.
[00:29] 1saturnien> 5 là une autre aventure du disque monde, où l'on pourra voir le mendiant le plus puant du disque-monde gouverner la destinée des humains, trolls, nains, vampires et autres habitants de ce monde incroyable, une aventure ou mémé ciredutemps risque d'avoir du boulot pour dépatouiller tout ça.
[00:29] 1saturnien> 5 fin
[00:30] 1Lokiloaken> 3 clap clap XD
[00:30] 1Lokiloaken> 3 j'adore
[00:31] 1saturnien> 5 on voit mes lectures
[00:31] 1Lokiloaken> 3 oh.. ah bon? ^^

Le triste retour de Naa par Loki l'oaken
*lumignons, redondant, sporadique, tatou, verroterie, criminalité*

Il était une fois un grand et puissant empire tout à l'Est du monde. De grandes et magnifiques terres verdoyantes, de sombres et riches forêts en étaient le coeur. De grandes et puissantes falaises, creusées par des milliers de criques secrètes et silencieuses en étaient le sourire.
L'une d'elle abritait un petit port de pêcheurs.

Nous approchions de la fête de l'Ecume, moment magique pour les enfants, presque redondant pour les anciens. Cet évènement rythmait les cycles solaires depuis l'éternité. Des milliers de lumignons dançaient au fenêtre de la cité lacustre, comme si les étoiles étaient descendues sur la terre pour un soir.
Le vieux Fregolo les regardaient danser dans le vent, pensif. Les cris des enfants et les chant des femmes résonnaient plus loin dans le village, l'euphorie de son peuple montait doucement dans la chaleur de la nuit. Pourtant, le vieux Fregolo était amer.
Avec sa cane il jouait machinalement avec un des lumignons accroché là, maugréant dans sa barbe des mots incompréhensibles... Durant des années , il avait gravé sur la peau des jeunes femmes et des jeunes pêcheurs les signes que lui seul savait lire, arabesques de couleurs au sens oublié. Chaque jeune adulte passait entre ses mains, et se voyait ressortir du fond de sa sombre cabane avec un tatou resplendissant, accroché à leur corps comme un coquillage sur son rocher. Fregolo avait herité de ce don de son pere, qui le tenait de son grand-père. A travers les tatouages iniatiques qu'il pratiquait , il libérait la force des jeunes gens à la suface de leur corps. Et ainsi , le village accueillait un nouvel adulte, une nouvelle force, et ainsi, le village prosperait. Depuis l'eternité.

Mais Fregolo était inquiet ce soir. Hier, la jeune Maya était passé entre ses mains, ce qui était ressorti de ses chairs avait fortement troublé le vieux sorcier. Maya lui avait demandé la signification de ce serpent mauve qui semblait sortir de son sexe pour s'enrouler autour du ventre de la jeune femme. Et le vieux Fregolo était resté silencieux. Et avait bredouillé quelques mots.

- Plus tard.. plus tard Maya, je te le dirai, va te reposer...

La fête battait son plein à présent, la danse des couples avait commencé. Une brise légére vint déranger les pensées du vieux Fregolo, éteignant soudainement la petite flamme du lumignon. Grognant un coup, il se décida finalement à rejoindre les festivités d'un pas trainant.
Au détour d'un croisement de passerelles en bois, une voix l'interpella.

- Vieux magom, ... c'est moi.. Maya.... je.. je sais...

Fregolo se retourna et aperçu la jeune femme, nue, éclairée par la lumiere dansante des lumignons.

- Vous savez également...?

Le vieux se lissa les moustaches, et lentement hocha de la tête en guise de réponse.

- Vous saviez que cela arriverai en ce jour de l'Ecume?

Le vieux hésita un moment et fini par répondre :

- C'était ecrit, oui...
- J'aurai du te tuer dès que j'ai compris.. tu entends? Te tuer! Maintenant, c'est trop tard...

La jeune femme s'accroupit, écartant les cuisses du même coup. Ses yeux fixaient le vieillard, et un sourire indécent ornait son visage.

- Oui, tu aurais dû, misérable, maintenant c'est trop tard...


Le vent souffla plus fort, agitant les lanternes. La musique montait toujours plus haut, encombrant l'espace. Sur le corps de la jeune femme, éclairé par une lumière vacillante, le serpent Naa déroulait lentement ses anneaux. Glissant sur le corps de la jeune femme, puis sur les planches humides de la passerelle, il se jeta sur le vieux sorcier en un éclair, ou peut-être pas... lent et vif qu'il est à la fois.
Enserrant le vieux Fregolo, il sifflait à ses oreilles. On ne voyait pas sa queue, car le reste de son corps était encore dans le sexe de la sorcière.

- Et maintenant, vieux débris, sss, que va t il ssse passser?

Fregolo ferma les yeux et pria les dieux.

- Naa j'ai été, Naa je sssuis, Naa je ssserais, toi tu n'es rien, sss et les tiens ne ssseront bientot plus rien.

...

Lorsque Tembo le marchand ambulant arriva au village le lendemain, il n'en cru pas ses yeux. Dans la lumière blâfarde du matin, il découvrit l'horreur des corps ensanglantés et lacérés, jonchant le sol. Là où les enfants avaient dansé, ne subsistait que quelques petits corps sans vie, atrocement mutilés. Partout ce n'etait que rivières de sang et de chairs, même les fuyards avaient été rattrapés et ornaient les abords du village, comme des pantins désarticulés et sans vie.

Lorsqu'il atteignit la plus grande des cabanes, il trouva à la place du chef, une jeune femme assise par terre, jambes écartées. Entre ses cuisses, des centaines de petits oeufs avaient éclot, et de noirs et fins serpents en étaient sortis.
Quand elle releva la tête, sous sa tignasse brune et ensanglantée, Temblo vit son propre reflet dans ses deux grands yeux vides.
Ce fut la derniere chose qu'il vit.

.... fin (?)....

John Attila Beauregard par Franzowsky
*statue, cunéiforme, forteresse, périmétrique, guitare et cotillons*

La forteresse est là ; devant lui elle apparait entre deux cars de touristes. Il fait chaud. Comme à l'époque. Mais maintenant le sol goudronné autorise les camions des glaciers a venir rafraîchir les vacanciers suants dans leur short.
Lui il n'est pas en short. Plutôt en salopette. Pas en tong, plutôt en botte.
Il a l'air d'un con quoi.
Il entend les gens rire, pas de doute c'est pour lui. Lui il a quitté la ferme et traversé le pays pour voir ces vieilles pierres. Lui il les avaient déjà vu ; petit il les dessinait déjà, avec des potences sous l'orage et des corps décharnés sur les potences. Il aurait aimé aujourd'hui faire connaître le même sort aux corps trop gras des touristes.
Mais aujourd'hui il a l'air d'un con.
La roue tourne.
Tout le monde s'en fout que la statue en haut des marches lui ressemble, que ces inscriptions en cunéiformes écrivent un nom cruel qu'il a autrefois porté. Et les histoires de réincarnation machées avec son argot de plouc çà ne mène qu'à l'asile...

Ce soir il repartira à la ferme.

Si la colère ne retombe pas il envisagera de revenir nettoyer la populace avec des moyens modernes. Faut vivre avec son époque. Un nettoyage périmètrique de ces hérétiques à coup de fusil automatique. L'engin serait camouflé dans un étui de guitare. Il le sortirait. La foule crierait comme à l'époque. Puis les tireurs de la police l'enverraient à son tour vers une autre incarnation et une époque peut-être plus respectueuse de son karma... qui sait?

Fin

Pastiche Porcher par le Saturnien
*apéro, encrier, boulier, geysha, mantra*

L'univers... sombre et mystérieux.
Enfin pour la plupart, car la grande A-TUIN, elle, sait depuis des éons que le mystère, n'est qu'un passage de l'inconnu au quotidien, et le sien, est de le traverser sans mystère à grand coup de nageoires.
L'univers, le mystère et le quotidien.
Sur son dos, immuables, 4 éléphants tiennent le disque monde, un monde plat, en relief, pétillant et traversé par des brumes octarines surplombant les chutes d'eau qui, de son bord viennent se perdre dans le mystère de l'univers déja cité.

Il est bien pétillant alors, ce soir où nous nous penchons sur lui, car la fête du porcher va étendre ses délices dans deux jours dans la région d'Ankh-morpok la plus grande cité du disque monde. Et si nous nous penchons mieux, nous relevons vite une tête aux narines offensées car nous venons de respirer cette ville et surtout l'Ankh, le seul fleuve que l'on peut traverser à pied et où s'y noyer témoigne d'une patience suicidaire.

Avec courage, nous nous interressons à une maison en particulier, jouxtant la guilde des alchimistes, et qui vient d'émettre des ondes particulières (d'habitude le quartier entier émet des ondes particulières à cause de la dite guilde, mais ondes généralement précédées d'un boum retentissant).
Dans cette maison, sous ce toit où les gargouilles recrachent savamment sur les passants la pluie fine qui tombe en ce soir d'hiver, un homme, un éphébien, coincé dans sa baignoire crie son dernier EUREKA!
En travers de sa baignoire, l'encrier vient de voler vers le mur, le boulier coule doucement parmis les bulles de savon, et un parchemin griffonné s'humidifie dans le poing serré d'un homme, qu'une grande révélation vient de stopper le coeur.
L'homme se regarde lui même :
- C'est balot, au moment où j'avais trouvé la formule du mantra du porcher !
- ET C'ETAIT INTERRESSANT ?
- Ben oui quand même, je pouvais invoquer le père porcher à volonté, vous ne le connaissez pas, par hasard ?
- JE L'AI MÊME REMPLACE UNE FOIS.
- Ah ? et bien, vous vous imaginez, des cadeaux à volonté sans attendre la nuit de fête, c'était génial comme idée, non ?
- NON, TROP DE TRAVAIL JUSTE POUR UNE SEULE PERSONNE, CE N'EST PAS BON ! ..... ON Y VA MAINTENANT ?
- Oui, fit l'homme dépité...

Il lui vint une idée :
- Dites, il y aura l'apéro là où l'on va ?
- CE N'EST PAS SUR, TOUT DEPEND A CE QUE VOUS CROYEZ.

L'homme se dématérialisa et suivi son visiteur maigre. Son corps se relacha dans l'eau tiède et se faisant sa main se desserra, et le parchemin qu'il tenait, avec l'aide d'un courant d'air providentiel, s'envola par la fenêtre ; il virevolta dans les rues desertes et vint se poser devant un petit chien qui se grattait avec frénesie.

Gaspode cessa son épouillage virulent et se pencha sur les lignes inscrites.
- Encore heureux que je ne sache pas lire en plus, dit-il, alors que Ron l'infect, précédé par son odeur s'en saisi.

Ron se mit à lire le mantra :
- Geysha, or, pouvoir, geycha, or, pouvoir ......

A ces mots, un son de clochettes parvint, croissant. Venu des nuages bas, un immense chariot, conduit par un homme velu, aux canines recourbées et saillantes, embarqua, Ron et Gaspode pour les amener directement sur DUMANIFESTINE, la montagne des dieux ou cohen et sa horde d'argent venait de terminer le ménage.

Là, une autre aventure du disque monde, où l'on pourra voir le mendiant le plus puant du disque-monde gouverner la destinée des humains, trolls, nains, vampires et autres habitants de ce monde incroyable, une aventure ou Mémé Ciredutemps risque d'avoir du boulot pour dépatouiller tout ça.

fin

*mis en ligne sur les parchemins*