Veillée du 20 Septembre 2009

l'iguane d'or


4fimbrethil> (j'oublie pas que je dois conter hein, j'ai 5 mots (mayonnaise, noisettes, acariatre, iguane et tendresse)
14Bouh> 6 alors t'as 2min d'avance ! ^^
14boulegue> normalement oui ^^ je suis si distrait
14boulegue> fimbrethil conte !
14Narf_Attentif> 14
14boulegue> 4 allez hop en rouge !
14boulegue> 4 il y avait longtemps presque un an non ?
4fimbrethil> (oui )
14Narf_Attentif> 14 trop longtemps , allez fimbrethil, montre nous que tes feuille ont encore de belles histoire à nous raconter
14boulegue> 4 (oups ! tu conte ?)
4fimbrethil> Assis sur un rocher, les pieds dans l'eau glacée de l'eau verte,
4fimbrethil> le jeune Luis essayait de se remémorer les chemins tortueux qu'il avait emprunté et qui l'avaient mené jusqu'ici.
4fimbrethil> De longues heures déjà qu'il s'était enfoncé dans les méandres filandreuses de la forêt.
4fimbrethil> L'air était lourd, La lumière déclinait.
4fimbrethil> Il était trop tard pour rebrousser chemin.
4fimbrethil> Continuer de marcher et gravir la montagne.
4fimbrethil> Voler l'or de la Abuela et gagner enfin l'estime des autres.
4fimbrethil> Le jeune garçon se remit en route, poursuit son ascencion à coups de machettes.
4fimbrethil> Les lianes lui cinglaient la peau, les moustiques piquaient.
4fimbrethil> Le bourdonnement et les cris de la faune accompagnaient son effort.
4fimbrethil> Il faisait noir quand il arriva enfin près de la falaise.
4fimbrethil> Les racines aériennes de l'arbre tapissaient le roc.
4fimbrethil> Elle vivait non loin de là. Luis pouvait voir déjà voir la lueur de sa hutte.
4fimbrethil> "Il y a tout un trésor chez cette vieille folle, ramène nous son magot, et tu seras digne de traîner tes guêtres avec nous Gringo" lui avaient ils dit.
4fimbrethil> Alors qu'il s'avançait à pas de loup, la porte de la maisonnée s'ouvrit brutalement.
4fimbrethil> La vieille acariatre se tenait là devant lui, les yeux noirs, le cheveu blanc hirsute, et l'air mauvais.
4fimbrethil> -Je vais te faire gagner du temps petit, je n'ai pas un sou. On s'est joué de toi. Tu n'es pas le premier.
4fimbrethil> Surpris, Luis ne put sortir un son de sa gorge.
10 Bouh a quitté le chat. Quit: Morte de fatigue dsl :/ A la prochaine !
4fimbrethil> - Tu n'es pas du pays n'est ce pas? J'en retrouve des gringos comme toi, un crevé par an... Il faudrait que je botte le cul de ces gamins un jour...
14Narf_Attentif> 14 (bye)
4fimbrethil> - mais...je...
4fimbrethil> - Allez entre petit, au moins toi tu es arrivé à destination.
4fimbrethil> Le jeune garçon suivit la Abuela dans son antre.
4fimbrethil> Le mobilier était sommaire. Une paillasse. Une table. Deux chaises.
4fimbrethil> - Assis toi, tu vas m'aider à décortiquer les noisettes.
4fimbrethil> Luis s'assit. Il n'avait plus peur. Il avait honte.
4fimbrethil> -C'est une variété rare. Quand on aura fini, tu retourneras au Panama et tu les porteras à paco.
4fimbrethil> -Paco?
4fimbrethil> - Je te dirais où le trouver. Chaque chose en son temps.
4fimbrethil> Au fil du labeur, le garçon dénoua sa langue. Et ils parlèrent pendant des heures sans retenue.
4fimbrethil> Le visage et les mains de la vieille femme étaient usés par la vie. Sa voix respirait la sécheresse du temps qui passe.
4fimbrethil> Le ton était dur, mais une certaine tendresse se dégageait de ses gestes.
4fimbrethil> Quand ils eurent fini, la Vieille sangla le panier sur le dos du garçon.
4fimbrethil> -Va pars maintenant, et suis l'iguane. Quant à Paco, tu le trouveras dans le quartier tribal de la vieille ville.
4fimbrethil> -Mais... je...
4fimbrethil> - Pars petit, et ne t'inquiète pas tu finiras pas trouver ta place en ce monde.
4fimbrethil> Sur ces mots, le jeune garçon partit
4fimbrethil> Après quelques pas, il vit l'animal se faufiler dans la feuillée.
4fimbrethil> Il décida de ne plus se poser de questions et de le suivre.
4fimbrethil> Le retour fut donc moins laborieux que l'aller.
4fimbrethil> Aux frontières de la forêt et de la rumeur de la ville, Luis perdit la trace de l'iguane.
4fimbrethil> Exténué, le jeune garçon décida néanmoins de poursuivre son périple et racheter sa honte en trouvant le dénommé Paco.
4fimbrethil> Après avoir tourné et retourné dans les ruelles de la vieille ville, il commençait à perdre espoir quand il vit près du quai un vieil homme.
4fimbrethil> Le vieux, imposant, jouait du pinceau sur la coque de son bateau.
4fimbrethil> Quand il vit le nom, Luis sourit et héla l'homme : "Paco?
4fimbrethil> - Oui?
4fimbrethil> - J'ai un panier de noisettes pour vous. C'est La Abuela qui m'envoie!
4fimbrethil> - De qui parles-tu petit?
4fimbrethil> Alors que Luis lui racontait son aventure, le vieux l'observait tout en fronçant les sourcils.
4fimbrethil> Il ne dit pas un mot, et laissa le jeune poursuivre son récit sans l'interrompre.
4fimbrethil> Quand il eut finit, il posa sa main sur son épaule.
4fimbrethil> - Personne ne vit dans la Montagne petit, que la légende. Je ne sais pas si on s'est moqué de toi ou si tu as rêvé. Mais tu m'intéresses. Que veux-tu faire de ta vie?
4fimbrethil> - J'aime l'océan.
4fimbrethil> - Alors embarque avec moi. Je vais pêcher le poisson sur les récifs des Caraïbes...
4fimbrethil> Et c'est ainsi que Luis embarqua à bord de l'Iguane d'Or et devint pêcheur.
4fimbrethil> Pendant toute sa vie, il se demanda s'il avait rêvé de la Abuela.
4fimbrethil> Chaque nuit, lorsqu'il borde ses enfants, la légende sort de sa bouche et endort les siens.
4fimbrethil> FIN
14Narf_Attentif> 14 =)
14Narf_Attentif> 14 *cloupcloup*
4fimbrethil> Tant pis pour la mayonnaise
14Narf_Attentif> 14 tans pis pour elle oui
4fimbrethil> pas trop endormis?
14Narf_Attentif> 14 ca va^^

Le piège


4fimbrethil> *lunettes, boussole, marguerite, piège, cheval*
14boulegue> 4 c'est parti
4fimbrethil>
4fimbrethil> (z'ont une sale gueule les nouveaux smileys)
14boulegue> 4 ouaip
14boulegue> 4 henri regarda le cadavre de l'ours à ses pieds du haut de la sécurité de son promontoire, et lui lança un cachat gluant qui atteint l'oreille velue et encore frétillante
14boulegue> 4 "crachat"
14boulegue> 4 il posa contre un rocher le fusil de son père, dont le canon était encore chaud, et fit passer la musette sur son ventre pour y pêcher une antique paire de lunettes
14boulegue> 4 là accroupit face à la plaine, il se roula une cigarette, ses mains tremblaient encore
14boulegue> 4 après quelques minutes d'un silence sacré, la forêt se remit à bruisser des appels de milliers d'oiseaux, il fumait pensif, encore fébrile, ne pouvant croire encore à sa victoire... ou à sa chance.
14boulegue> 4 Henri se redressa enfin, se mit une main en paravent sur le front et guetta la lueur déclinante à l'ouest, il sortit sa boussole, vérifia que dans son monde, les pôles ne s'étaient pas inversés, et se mit à descendre lentement le plateau rocailleux
14boulegue> 4 dans la clairière le corps de l'ours s'étalait dans un rond de margueritte, du sang s'écoulait de son museau et faisait une flaque carmine au pieds des hautaines fleurs qui se refermaient.
14boulegue> 4 Le piège avait fonctionné.
14boulegue> 4 l'appat, un agneau attaché à un arbuste, bêlait encore de désespoir alors que tout danger était écarté
14boulegue> 4 henri ferma le col de sa rude chemise de bûcheron et pris la corde dans sa musette, il siffla un coup bref et perçant, et son cheval sortit une tête de derrière une barrière naturelle de pins à quelques dizaines de mètres.
14boulegue> 4 Quans sa monture le rejoint, il passa un noeud de la corde aux pattes puissantes du grizzly et en attacha l'extrémité au pommeau de sa selle. Puis il délivra l'agneau, le pris dans ses bras et le plaça tout bêlant de confusion en travers de l'encolure de son cheval.
14boulegue> 4 et c'est avec l' auréole d'un coucher de soleil dans le dos qu'il entreprit le chemin du retour vers la bergerie.
14boulegue> 4 henri, mon grand père, mourrut d'une balle allemande en 1916 dans un fossé près de Douaimont.
14boulegue> 4 j'ai encore chez moi le fusil de l'ours comme on l'appelait dans le village, et la tête de sa victime fait encore l'admiration des enfants dans le musée local.
14boulegue> 4 fin
4fimbrethil> clap clap clap
4fimbrethil> J'espère que ce n'était pas Bouba
4fimbrethil> (l'ours)
14boulegue> 4 hé hé non c'était son père
4fimbrethil> ;-)
4fimbrethil> Un titre Sir Boulègue?

titre: Prince Hanchemolle de la lancegourde
mots: *athlète, gourde, licorne, oeuf, champignon*

14Narf_Attentif> 14 *s'eclaircit la gorge*
4fimbrethil> *athlète, gourde, licorne, oeuf, champignon*
14Narf_Attentif> 14 Bon, je vais vous raconter un peu l'histoire que me conta un amis
14Narf_Attentif> 14 l'histoire lui venait également d'un amis
14Narf_Attentif> 14 qui elle même lui avait été conté d'un amis
14Narf_Attentif> 14 Et il me semble que c'était aussi un amis à ce dernier qui l'avait entendu d'un de ses propres amis
14Narf_Attentif> 14 et euh... où en étais-je déja?
4fimbrethil>
14Narf_Attentif> 14 hum...ah oui
14Narf_Attentif> 14 au début
14Narf_Attentif> 14 Donc cette histoire est bien vraie, aussi farfelue qu'elle y paraisse
14Narf_Attentif> 14 On entend souvent tout un tas d'histoire parlant de leprechaun
14Narf_Attentif> 14 et ces histoires tournent presque toujours autour de L'Homme
14Narf_Attentif> 14 Ceci est bien une preuve d'égocentrisme, car voyez vous, ces petits êtres au chapeau vert on une vie en dehors de l'homme
14Narf_Attentif> 14 Cet amis donc
14Narf_Attentif> 14 qui tient son histoire d'un amis à lui qui lui même
14Narf_Attentif> 14 *son regard se perd*
14Narf_Attentif> 14 où en étais-je déja?
14Narf_Attentif> 14 oh..excusez moi
14Narf_Attentif> 14 les leprechaun
14Narf_Attentif> 14 Cet amis donc me disait, qu'il avait vu une fois, alors qu'il s'était assoupi sur la branche d'un vieil arbre biscornu
4fimbrethil> (z'avez le bonjour du gnome)
14boulegue> 4 yes !
14Narf_Attentif> 14 un atroupement bien étrange au pied de son lit improvisé
14Narf_Attentif> 14 (^^)
14Narf_Attentif> 14 Reveillé par des bruit plutot festif d'encouragement et de rires lointain, il avait jeté son regard d'ivrogne au sol où il vit
14Narf_Attentif> 14 cet attroupement d'être verdâtrement vétu
14Narf_Attentif> 14 Nous autres conteur connaissons l'existence du petit peuple, mais la stupeur de le rencontrer n'en est pas moindre
14Narf_Attentif> 14 Cependant il su se retenir suffisement pour ne pas être découvert et il pu alors observer ces humanoides miniature vaquer à leur occupations
14Narf_Attentif> 14 et savez vous ce qu'il me raconta?
14Narf_Attentif> 14 Des sportifs
14Narf_Attentif> 14 oui, des athlétes liliputes s'étaient réuni là
14Narf_Attentif> 14 sous ce vieil arbre
14Narf_Attentif> 14 et ils semblaient s'echauffer pour une quelquonque épreuve
14Narf_Attentif> 14 le chef, ou en tout cas l'être le plus barbu, assis sur le plus haut champignon, fumait en regardant sa montre
14Narf_Attentif> 14 Quand deux heure pile sonnèrent à la montre du chef barbu, il se leva
14Narf_Attentif> 14 et dis "que les jeux commensent"
14Narf_Attentif> 14 Et sans comprendre ce qu'il se passa
14Narf_Attentif> 14 mon amis vis les athlete se saisir des gourdes posées à leur pied et les lancer le plus loin possible
14Narf_Attentif> 14 un autre leprechaun lui se chargeait de mesurer la distance parcouru
14Narf_Attentif> 14 Oui, le lancé de gourde est visiblement un sport important dans le monde des leprechaun
14boulegue> 4 (^^)
14Narf_Attentif> 14 Ah un moment, un lanceur fut disqualifié quand, de soif il se saisi de sa gourde et la vida
4fimbrethil> ( :p )
14Narf_Attentif> 14 rigoureuse, la loi des leprechaun voulait que les tricheurs aillent dans la foret aller chercher le trophé du gagnant
14Narf_Attentif> 14 il disparu alors dans les fourré
14Narf_Attentif> 14 alors que la tension monté à mesure des éliminations
14Narf_Attentif> 14 La finale approchait à grand pas et le dernier lancé confronta les meilleurs lanceurs de tout le par terre
14Narf_Attentif> 14 Les gourdes volaient à plus de 20 centimetres mais l'exploit furt accompli par hanz
14Narf_Attentif> 14 Hanz hanche-molle atteint ce jour là la distance, étonnante pour des êtres de leur taille, de 30 centimetres!!
14Narf_Attentif> 14 Vous vous rendez compte!!!
4fimbrethil>
14Narf_Attentif> 14 ... non j'ai pas l'impression que vous vous rendiez compte
14Narf_Attentif> 14 Il faut savoir que cette histoire à eu lieu il y a trente ans, et que le records est toujours là
14boulegue> 4
14Narf_Attentif> 14 C'était la liesse
14Narf_Attentif> 14 La folie avait envahi ces petits êtres
14Narf_Attentif> 14 Hanz fut courronné comme un roi et surnommé depuis ce jour prince Hanchemolle de la LanceGourde
14Narf_Attentif> 14 alors que l'alcool de rosée commencait tout juste à couler
14Narf_Attentif> 14 Un chose étrange apparut au loin
14Narf_Attentif> 14 sortant d'entre deux brindille un oeuf
14Narf_Attentif> 14 un oeuf qui marche!
4fimbrethil> Oo
14boulegue> 4 (:shit)
14boulegue> 4 ()
14Narf_Attentif> 14 La panique aurait atteint l'ensemble des troupes minuscules s'ils n'avaient pas reconnu sous cet oeuf, courbé à un point que son nez en touchait presque la terre, le tricheur
14Narf_Attentif> 14 portant tant bien que mal l'oeuf qu'il avait trouvé
14Narf_Attentif> 14 Sachez que si vous voulez faire plaisir à un leprechaun, rien n'a plus de valeur qu'un oeuf
14Narf_Attentif> 14 Il s'agit poeur eu du met le plus recherché!
14Narf_Attentif> 14 La fête repris de plus belle à la vu d'un si beau trophé!
14Narf_Attentif> 14 (Il faut aussi savoir que pour un leprechaun, l'acquisition d'un oeuf est trés risqué, les oiseau sont pour eux aussi dangeureux que des dragon pour nous!)
14Narf_Attentif> 14 Hanz, fort de sa victoire voulu partager cet oeuf avec l'ensemble des convive
14Narf_Attentif> 14 Seulement, quand il y a un oeuf, voyez vous, c'est souvent que la mère n'est pas loin
14Narf_Attentif> 14 Le leprechaun n'avait pas pu allé bien loin avec ses petite jambes
14Narf_Attentif> 14 Et le drame arriva
14Narf_Attentif> 14 Mais sous une forme trés inattendue
14Narf_Attentif> 14 Puisque c'est un sabot et non un bec qui vint eteindre la joie
14Narf_Attentif> 14 Tel un équidé géant, la bête arriva au pied de l'arbre et souffla un grand
14Narf_Attentif> 14 "blblblblblblpl"
14Narf_Attentif> 14 l'air de dire "Vous pouvez pas arrêter vos bêtises un peu!"
14Narf_Attentif> 14 Les leprechaun, l'air honteux, les mains dans le dos, regardaient le sol en faisant la moue
14Narf_Attentif> 14 Et c'est en baissant la tête que l'équidé dévoila alors à mon amis sa corne jusqu'alors cachée par les feuillages!
14Narf_Attentif> 14 Si je vous l'assure et cette licorne se saisi de l'oeuf à l'aide de ses dents
14Narf_Attentif> 14 et reparti au loin
14Narf_Attentif> 14 Suite à ca la troupe de leprechaun disparut bien vite
14Narf_Attentif> 14 et mon ami se rendormi pour cuver le vin qui lui restait dans ses veine
14Narf_Attentif> 14 Voyez vous mes enfants, ce que ne dis pas l'histoire c'est si c'était un oeuf de licorne ou si l'oeuf avait été receuilli par la licorne
14Narf_Attentif> 14 En revanche ce que l'on peut en retirer de cette histoire
14Narf_Attentif> 14 c'est que la nature et l'alcool, sont deux ingrédient qui vous autorisent avoir les plus belles merveillent du monde, et en abuser illumine une vie, et l'amis de cette vie, et l'amis de cette vie et l'amis de cet amis, et les amis des amis...et...
14Narf_Attentif> 14 où en étais-je déja?
14Narf_Attentif> 14 FIN

Désolée boys, d'être partie en cours de route !
Week end chargé et sommeil au palier...
Je me ratraperais promis !
(et passerais lire ceci quand j'aurais plus que deux minutes devant moi).
Tchû !

On te trouvera bien une punition ^^

Oh vraiment ?
Pas ma faute si j'ai aucune énergie ! snif

bon promis je corrige ces contes et je les mets en ligne avant que ça fasse un an...

l'iguane d'or
par Fimbrethil


mayonnaise, noisettes, acariâtre, iguane et tendresse

Assis sur un rocher, les pieds dans l'eau glacée de l'eau verte, le jeune Luis essayait de se remémorer les chemins tortueux qu'il avait emprunté et qui l'avaient mené jusqu'ici. De longues heures déjà qu'il s'était enfoncé dans les méandres filandreuses de la forêt.
L'air était lourd, La lumière déclinait. Il était trop tard pour rebrousser chemin.
Continuer de marcher et gravir la montagne. Voler l'or de la Abuela et gagner enfin l'estime des autres.
Le jeune garçon se remit en route, poursuit son ascension à coups de machette. Les lianes lui cinglaient la peau, les moustiques piquaient. Le bourdonnement et les cris de la faune accompagnaient son effort. Il faisait noir quand il arriva enfin près de la falaise. Les racines aériennes de l'arbre tapissaient le roc. Elle vivait non loin de là. Luis pouvait voir déjà voir la lueur de sa hutte.
"Il y a tout un trésor chez cette vieille folle, ramène nous son magot, et tu seras digne de traîner tes guêtres avec nous Gringo" lui avaient ils dit. Alors qu'il s'avançait à pas de loup, la porte de la maisonnée s'ouvrit brutalement. La vieille acariâtre se tenait là devant lui, les yeux noirs, le cheveu blanc hirsute, et l'air mauvais.
-Je vais te faire gagner du temps petit, je n'ai pas un sou. On s'est joué de toi. Tu n'es pas le premier.
Surpris, Luis ne put sortir un son de sa gorge.
- Tu n'es pas du pays n'est ce pas? J'en retrouve des gringos comme toi, un crevé par an... Il faudrait que je botte le cul de ces gamins un jour...
- mais...je...
- Allez entre petit, au moins toi tu es arrivé à destination.
Le jeune garçon suivit la Abuela dans son antre. Le mobilier était sommaire. Une paillasse. Une table. Deux chaises.
- Assis toi, tu vas m'aider à décortiquer les noisettes.
Luis s'assit. Il n'avait plus peur. Il avait honte.
-C'est une variété rare. Quand on aura fini, tu retourneras au Panama et tu les porteras à Paco.
-Paco?
- Je te dirais où le trouver. Chaque chose en son temps.
Au fil du labeur, le garçon dénoua sa langue. Et ils parlèrent pendant des heures sans retenue.
Le visage et les mains de la vieille femme étaient usés par la vie. Sa voix respirait la sécheresse du temps qui passe. Le ton était dur, mais une certaine tendresse se dégageait de ses gestes. Quand ils eurent fini, la Vieille sangla le panier sur le dos du garçon.
-Va pars maintenant, et suis l'iguane. Quant à Paco, tu le trouveras dans le quartier tribal de la vieille ville.
-Mais... je...
- Pars petit, et ne t'inquiète pas tu finiras pas trouver ta place en ce monde.
Sur ces mots, le jeune garçon partit . Après quelques pas, il vit l'animal se faufiler dans la feuillée. Il décida de ne plus se poser de questions et de le suivre. Le retour fut donc moins laborieux que l'aller. Aux frontières de la forêt et de la rumeur de la ville, Luis perdit la trace de l'iguane. Exténué, le jeune garçon décida néanmoins de poursuivre son périple et racheter sa honte en trouvant le dénommé Paco.
Après avoir tourné et retourné dans les ruelles de la vieille ville, il commençait à perdre espoir quand il vit près du quai un vieil homme. Le vieux, imposant, jouait du pinceau sur la coque de son bateau. Quand il vit le nom, Luis sourit et héla l'homme : "Paco?
- Oui?
- J'ai un panier de noisettes pour vous. C'est La Abuela qui m'envoie!
- De qui parles-tu petit?
Alors que Luis lui racontait son aventure, le vieux l'observait tout en fronçant les sourcils.
Il ne dit pas un mot, et laissa le jeune poursuivre son récit sans l'interrompre. Quand il eut finit, il posa sa main sur son épaule.
- Personne ne vit dans la Montagne petit, que la légende. Je ne sais pas si on s'est moqué de toi ou si tu as rêvé. Mais tu m'intéresses. Que veux-tu faire de ta vie?
- J'aime l'océan.
- Alors embarque avec moi. Je vais pêcher le poisson sur les récifs des Caraïbes...
Et c'est ainsi que Luis embarqua à bord de l'Iguane d'Or et devint pêcheur.

Pendant toute sa vie, il se demanda s'il avait rêvé de la Abuela.
Chaque nuit, lorsqu'il borde ses enfants, la légende sort de sa bouche et endort les siens.

Le piège
Par Boulègue


lunettes, boussole, marguerite, piège, cheval

Henri regarda le cadavre de l'ours à ses pieds du haut de la sécurité de son promontoire, et lui lança un crachat gluant qui atteint l'oreille velue et encore frétillante. Il posa contre un rocher le fusil de son père, dont le canon était encore chaud, et fit passer la musette sur son ventre pour y pêcher une antique paire de lunettes. Là accroupi face à la plaine, il se roula une cigarette, ses mains tremblaient encore. Après quelques minutes d'un silence sacré, la forêt se remit à bruisser des appels de milliers d'oiseaux, il fumait pensif, encore fébrile, ne pouvant croire encore à sa victoire... ou à sa chance.
Henri se redressa enfin, se mit une main en paravent sur le front et guetta la lueur déclinante à l'ouest, il sortit sa boussole, vérifia que dans son monde, les pôles ne s'étaient pas inversés, et se mit à descendre lentement le plateau rocailleux. Dans la clairière le corps de l'ours s'étalait dans un rond de marguerites, du sang s'écoulait de son museau et faisait une flaque carmine au pied des hautaines fleurs qui se refermaient. Le piège avait fonctionné.
L'appât, un agneau attaché à un arbuste, bêlait encore de désespoir alors que tout danger était écarté. Henri ferma le col de sa rude chemise de bûcheron et prit la corde dans sa musette, il siffla un coup bref et perçant, et son cheval sortit une tête de derrière une barrière naturelle de pins à quelques dizaines de mètres. Quand sa monture le rejoint, il passa un nœud de la corde aux pattes puissantes du grizzly et en attacha l'extrémité au pommeau de sa selle. Puis il délivra l'agneau, le pris dans ses bras et le plaça tout bêlant de confusion en travers de l'encolure de son cheval.
Et c'est avec l' auréole d'un coucher de soleil dans le dos qu'il entreprit le chemin du retour vers la bergerie.

Henri, mon grand père, mourut d'une balle allemande en 1916 dans un fossé près de Douaimont. j'ai encore chez moi le fusil de l'ours comme on l'appelait dans le village, et la tête de sa victime fait encore l'admiration des enfants dans le musée local.

Prince Hanchemolle de la LanceGourde
Par Narf
athlète, gourde, licorne, oeuf, champignon

Bon, je vais vous raconter un peu l'histoire que me conta un ami. L'histoire lui venait également d'un ami, qui elle même lui avait été conté par un ami. Et il me semble que c'était aussi un ami à ce dernier qui l'avait entendu d'un de ses propres amis. et euh... Où en étais-je déjà? Hum... Ah oui. Au début. Donc cette histoire est bien vraie, aussi farfelue qu'elle paraisse. On entend souvent tout un tas d'histoires parlant de leprechaun. Et ces histoires tournent presque toujours autour de L'Homme. Ceci est bien une preuve d'égocentrisme, car voyez vous, ces petits êtres au chapeau vert ont une vie en dehors de l'homme.
Cet ami donc qui tient son histoire d'un ami à lui, qui lui même… Le regard du conteur se perd. Où en étais-je déjà? Oh… Excusez moi…Les leprechaun.

Cet ami donc me disait, qu'il avait vu une fois, alors qu'il s'était assoupi sur la branche d'un vieil arbre biscornu, un attroupement bien étrange au pied de son lit improvisé. Réveillé par des bruit plutôt festifs d'encouragement et de rires lointain, il avait jeté son regard d'ivrogne au sol où il vit cet attroupement d'êtres tout de vert vêtus.
Nous autres conteurs connaissons l'existence du petit peuple, mais la stupeur de le rencontrer n'en est pas moindre. Cependant il sut se retenir suffisamment pour ne pas être découvert et il pu alors observer ces humanoïdes miniatures vaquer à leur occupations, et savez vous ce qu'il me raconta? Des sportifs, oui, des athlètes lilliputiens s'étaient réuni là sous ce vieil arbre, et ils semblaient s'échauffer pour une quelconque épreuve. Le chef, ou en tout cas l'être le plus barbu, assis sur le plus haut champignon, fumait en regardant sa montre. Quand deux heures pile sonnèrent à la montre du chef barbu, il se leva et dit "que les jeux commencent"
Et sans comprendre ce qu'il se passa, mon amis vit les athlètes se saisir des gourdes posées à leurs pieds et les lancer le plus loin possible. Un autre leprechaun lui se chargeait de mesurer la distance parcourue. Oui, le lancer de gourde est visiblement un sport important dans le monde des leprechaun. A un moment, un lanceur fut disqualifié quand, de soif il se saisit de sa gourde et la vida. Rigoureuse, la loi des leprechaun voulait que les tricheurs aillent dans la forêt aller chercher le trophée du gagnant. Il disparut alors dans les fourrés alors que la tension montait à mesure des éliminations. La finale approchait à grand pas et le dernier lancer confronta les meilleurs lanceurs de tout le par terre. Les gourdes volaient à plus de vingt centimètres mais l'exploit fut accompli par hanz. Hanz hanche-molle atteint ce jour là la distance, étonnante pour des êtres de leur taille, de trente centimètres! Vous vous rendez compte! Non je n’ai pas l'impression que vous vous rendiez compte. Il faut savoir que cette histoire à eu lieu il y a trente ans, et que le record est toujours là. C'était la liesse. La folie avait envahi ces petits êtres. Hanz fut couronné comme un roi et surnommé depuis ce jour prince Hanchemolle de la LanceGourde.
Alors que l'alcool de rosée commençait tout juste à couler, une chose étrange apparut au loin.
Sortant d'entre deux brindilles, un œuf, un oeuf qui marche! La panique aurait atteint l'ensemble des troupes minuscules s'ils n'avaient pas reconnu en dessous celui qui portait tant bien que mal l’œuf qu'il avait trouvé. Sachez que si vous voulez faire plaisir à un leprechaun, rien n'a plus de valeur qu'un œuf. Il s'agit pour eux du met le plus recherché! La fête reprit de plus belle à la vu d'un si beau trophée! Il faut aussi savoir que pour un leprechaun, l'acquisition d'un oeuf est très risqué, les oiseaux sont pour eux aussi dangereux que des dragons pour nous. Hanz, fort de sa victoire voulut partager cet oeuf avec l'ensemble des convives. Seulement, quand il y a un oeuf, voyez vous, c'est souvent que la mère n'est pas loin ! Le leprechaun n'avait pas pu aller bien loin avec ses petites jambes. Et le drame arriva.
Mais sous une forme très inattendue. Puisque c'est un sabot et non un bec qui vint éteindre la joie. Tel un équidé géant, la bête arriva au pied de l'arbre et souffla un grand "blblblblblblpl", l'air de dire "Vous pouvez pas arrêter vos bêtises un peu!"
Les leprechaun, l'air honteux, les mains dans le dos, regardaient le sol en faisant la moue
Et c'est en baissant la tête que l'équidé dévoila alors à mon ami sa corne jusqu'alors cachée par les feuillages! Si je vous l'assure, et cette licorne se saisit de l’œuf à l'aide de ses dents, et repartit au loin. Suite à ça la troupe de leprechaun disparut bien vite, et mon ami se rendormit pour cuver le vin qui lui restait dans les veines.

Voyez vous mes enfants, l’histoire ne dit pas si l’œuf était un oeuf de licorne ou si l’œuf avait été recueilli par la licorne. En revanche ce que l'on peut en retirer c'est que la nature et l'alcool, sont deux ingrédients qui vous autorisent à voir les plus belles merveilles du monde, et en abuser illumine une vie, et l'ami de cette vie, et l'ami de cette vie et l'ami de cet ami, et les amis des amis... Et... Où en étais-je déjà?

Corrigé et mis en ligne sur les parchemins.